J’ai un grand balcon en coin qui donne sur la ruelle, avec des guirlandes de lumières solaires couleur Crayola, une chaise longue pour travailler le tan que je n’ai pas, un petit nain de jardin qui chill à côté du chinese palm tree, et une ombrelle suspendue — «good energy, good energy», que Tammy, la fleuriste chinoise du Mile-End, a dit à l’homme de la maison quand il est passé chez Dragon Flowers lui acheter de quoi faire éclore notre home.
J’ai une chambre blanche, des murs blancs, un édredon blanc, un blanket blanc, de longs rideaux blancs, et des petites lumières blanches en guise de tête de lit, et quand le soleil entre par ma grande fenêtre, tout s’illumine, et je me dis, heaven, I’m in heaven; tout est blanc canevas, il s’y dessine des folies aléatoires, il y a tout à y créer.
J’ai un garçon dans ma maison, un garçon robotique, un garçon aux mille machines, un garçon amoureux, un garçon bougon, un garçon qui mange du chocolat et qui parle tout seul, un garçon qui prend ma tête et la met dans la sienne, un garçon qui est le reste de moi.
J’ai une maman qui a un deuxième amour et un bébé emprunté, un papa qui empile des livres jusqu’au plafond, un frère avec une maison, un Jeep et un chien-loup; nous sommes des éparpillés, des un peu partout, des pas ensemble, mais des attachés quand même.
J’ai des filles, mille millions de filles, mille princesses pleines de couleur, mille folles au coeur un peu égratigné, mille mamans, mille grandes soeurs, mille bébés, mille BFFs de qui prendre soin et à qui pleurnicher quand ma life me fait chier.
J’ai le Mile-End, des cafés à la tonne, les vêtements des autres dans tous les racoins, des vélos qui dévalent, des langues qui se mélangent, des fruits sur les trottoirs, des bagels dans un sac de papier, des enfants plein les rues, des graffitis sur le béton.
J’ai des mélodies d’amour et des chansons mélancoliques, des cordes de guitare usées, des verres à motif d’ananas, un tourne-disque dans un coin du salon, une chandelle dans un pot masson, des pamplemousses coupés en quartiers, des tasses en poterie, des bas de laine, des vêtements de garçon, des délires de fille.
«That’s the key to having it all: stop expecting it to look like what you thought it was going to look like.»
-Sex and the City
Wow! Juste wow.
Merci!! :)
A reblogué ceci sur La vie d'Émilie and commented:
Parce que la life, c’est ça!
Il n’y a vraiment plus rien à ajouter. C’est extra!
Merci!! :)