Dernièrement, j’me suis retrouvée à mener la teenage life en textant Jenni aux 15 minutes, en fumant des bats, en buvant des litres de sangria beeen sucrée pis en laissant nos guy friends me montrer à jouer aux cartes Magic pis à League of Legends (crisse c’tu moi ou c’est long en esti une game de LOL? J’étais débandée après 3 minutes. Mais anyhoo.). On fait des tours de pick-up pis on mange d’la crème à ‘glace aussi.
Dernièrement, c’est que j’ai fucking du temps.
J’ai fucking du temps parce que les gars c’est des esti de caves quand ça leur tente.
J’SUIS FRUE, OK?
* * *
Le break avait pas duré longtemps, genre, deux jours. Il a rompu notre trève le lundi matin suivant, vraiment tôt, avec un « Right now, I’m in love with you » qui m’a fait pleurer de joie sur le coup, qui m’a rendue sceptique par la suite pis qui a fini par me faire chier parce que je savais que c’te déclaration-là, c’était du domaine de l’impulsion et non du sentiment.
Mais tsé, moi, j’suis ben en mode improvement (slash c’est facile de me faire croire que c’est moi la folle) dans ‘vie, fait que j’me suis dis que c’était peut-être moi qui prenait tout trop à coeur (GROSSE NOUVELLE) pis que, dans l’fond, ça devrait peut-être pas être siiiii important que ça quand quelqu’un te dit qu’il est en amour avec toi. Fait que j’ai laissé passé ça, j’ai essayé d’être dans le «maintenant» tsé, d’ignorer ses « I love you » à la pelle parce que anyway je savais plus ce qu’ils voulaient dire. Mais tsé, lui, il le savait en esti que je serais fucking contente pareil pis que moi j’attends JUSTE ça que quelqu’un soit maladivement (oui, MALADIVEMENT, j’suis saine de même) en amour avec moi même si JAMAIS je l’admettrais à haute voix, pis que ça allait sink in quand même vu que je suis assoiffée de toute dans ‘vie. «The thing is, you love me, and that’s fine with you, but what you HATE is the fact that I KNOW that you love me!» Ça lui faisait ben plaisir ça. Moi j’étais Bambi devant les phares du char, pis lui y’était crampé derrière son volant.
Mais tsé. Vu que j’étais donc ben rendue dans le «maintenant», j’avais décidé que ça ne pouvait plus me faire quelque chose, fait que je passais outre, avec pas de talent pour la chose, mais pareil, fallait reconnaître mes piètres efforts.
Fait que en tout cas. Ça chillait, pis on se disait qu’on avait repris du mieux, du plus l’fun, qu’on avait passé proche de se briser, mais qu’on avait traversé notre mauvaise passe. Ben oui, attraversiamo encore encore. Moi j’fais juste ça traverser.
Mais y’était quand même pas là, plus ben ben, plus comme avant en tout cas. Pas trop de signes de vie. Juste tard le soir pis pas en état. Jusqu’au moment où il a décidé de plus être là.
Pentoute.
Étrangement, la majorité de moi s’en crisse, la majorité de moi est juste trop à boutte du crisse de niaisage. D’attendre, d’attendre tout le temps, pis surtout d’attendre quelque chose de limite dégradant pis qui semble de plus en plus dévaler vers un mur de pas possible. Pis j’suis ben trop orgueilleuse fait que je fais juste déclarer des «QU’IL MANGE UN CHAR!» moyen convaincus.
Mais il y a quand même le petit reste, le petit reste qui attend l’appel, qui check son cell aux cinq minutes, qui comprend pas trop comment les choses en sont arrivées là, qui soupçonnait pas les histoires et le bagage et les miettes qu’il reste d’avant, qui voulait juste du facile et du beau saupoudré d’un peu d’extraordinaire, qui veut le pourquoi, qui dit que c’est pas juste — que ça l’est jamais.
C’est ça qui me fait le plus chier, j’pense, dans ‘vie, avec les maudits d’esti de caves de gars.
Paraît que les filles sont toutes folles, qu’elles sont tout le temps en train de harceler les gars parce qu’elles veulent 3945987 affaires, qu’elles veulent DONC BEN TROP s’engager, qu’elles ne sont qu’exigences, qu’elles demandent sans cesse des « Je t’aime », des preuves, TOUTE. Ben c’est drôle hein, mais moi, j’en connais AUCUNE fille folle. Des filles qui veulent, oui, ben oui, des filles insécures un peu, des filles grandes personnes, des filles qui veulent plus que les restants de quelqu’un, mais pas des filles folles. Les filles que je connais, elles disent jamais un crisse de mot, elles demandent jamais rien à voix haute parce qu’elles sont fif à mort (c’est pas trop mieux guys mais tsé). C’est toujours, TOUJOURS les gars qui leur racontent des shitload de niaiseries, qui dépeignent un portrait futur de dates trop romantiques et d’anniversaires et de voyages en amoureux et de maisons et de p’tits bébés, qui beurrent tellement épais que ça lève le coeur, qui en rajoutent, qui en rajoutent tellement que les filles, aussi méfiantes et effrayées et pas sûres qu’elles puissent l’être, ben elles sont quand même contentes, puis elles finissent par se dire que ça doit être vrai, que les gars doivent être prêts, d’abord, qu’ils doivent vouloir pour vrai. Pis ben criiisse, c’est toujours EXACTEMENT à ce moment-là que les gars back down et disparaissent comme par magie. Et les filles se sentent juste comme de l’esti de shit parce qu’encore une fois elles ont cru que quelqu’un pouvait vraiment les aimer.
Tu penses que j’exagère? Demande aux filles autour de toi, voir. C’est un CLASSIQUE.
Tsé, esti, personne t’as RIEN demandé de dire. RIEN.
Personne t’as demandé de dire que t’es en amour avec moi, que tu veux me marier, que je suis la personne la plus extraordinaire du monde entier, que tu veux devenir une meilleure personne pour moi. Personne t’as demandé des déclarations de love incroyables, personne t’as demandé de parler de nos futurs enfants, personne t’as demandé de faire des plans de notre futur. Personne t’as demandé ça.
T’as juste à être fin, à donner des becs tout l’temps parce que les filles aiment ça les becs, à présenter à tes amis pis peut-être à ta famille si ça va quand même bien parce que les filles aiment ça qu’on acknowledge leur existence (c’pas un luxe au pire), à répondre à tes textos, à pas trop être en retard, à faire des surprises des fois parce que aussi les filles aiment les surprises. C’est toute.
Fait que tsé.
Tsé, au pire, calisse, au lieu de dire d’la marde, ferme-la donc, ta CRISSE de yeule.
* * *
Fait que c’est ça. J’t’un peu en crisse.
Fait que mon plan à saveur estivale est de continuer à me geler un peu la face, juste un p’tit peu de rien, en mangeant des popsicles dans la backyard de Jenni, de chiller avec mes ladies, de passer au travers de Bridalplasty parce qu’il n’y a rien de mieux qu’une télé-réalité vraiment shitty featuring trop de vino pour passer une bonne soirée, de lire des livres, de me faire faire des tattoos, de chanter des tounes sur mon balcon tiki, de devenir bonne à Magic, d’être bronzée et de me trouver UN SUMMER LOVE TROP AWESOME.
(Pis de pas trop checker mon cell.)
Hey seigneur que j’aime ça te lire <3 . Ça fait du bien de voir que je suis pas seule à vivre ces affaires-là.